Une bien triste journée, A ma soeur Furya ...

« FURYAAA !!! »

Mon propre cri me réveilla, j’étais assise dans mon lit, le cœur battant, la respiration haletante, et les yeux pleins de larmes.
« Mon Dieu que c’est il passé ? Quel est ce sentiment étrange ?»
Les mains tremblantes j’allumais la bougie qui reposait sur mon chevet.

C’était la seconde fois que ce genre de rêve arrivait. La première était a propos de Mère, et malheureusement le jour de sa mort. Mon Dieu, dites moi que cette fois ci je me trompe…
Je savais très bien que ce n’était pas en restant dans mon lit que j’aurais une réponse à ma funeste question, il fallait que j’en ais le cœur net, et ce le plus vite possible.

Sortant de mon lit et m’habillant en toute hâte, je sortis discrètement de ma chambre pour ne pas réveiller Père qui dormait. Je rejoignis alors la cuisine pour lui laisser un mot sur mon départ précipité.

Citation :

Père,
Je pars quelques temps a Fuisserage pour voir Furya, j’espère qui ne lui ai rien arriver, j’ai un mauvais pressentiment...
J’enverrais Samir Ys pour te donner de mes nouvelles…
Ne t’inquiète pas pour moi surtout, « il » veillera sur moi.
...................Je t’aime.
................................Ta fille, Alya

Laissant ce mot bien en vue sur la table, je pris alors ma besace et y fourra quelques vivres pour le voyage. Jetant ma cape sur mes épaules et abaissant mon capuchon, je sortis alors dehors.

Il n’y avait pas une once de vent mais le froid qui y régnait était mordant. Tout en resserrant un peu ma cape autour de mon cou, je lançais un sifflement … Aucun bruit …

« Que fait il bon sang … »

Un second sifflement, un infime battement d’ailes le fit entendre une poignée de minutes plus tard et je le vis sortir du grand sapin derrière la maison. Samir Ys, ses ailes d’un blanc immaculé fendant le ciel encore noir. Sam était un corbeau blanc comme neige, invocation de Mère. Il avait la particularité d’être doué de raison, de comprendre mais aussi de parler les langages humains. Mère, terrible magicienne, l’avait invoqué quelques jours après ma naissance afin de veiller sur moi, lié magiquement à mon âme, il partageait certaines de mes pensées et mes émotions.

Le Corbeau se posât sur mon épaule comme à son accoutumée.

« Tu te fais attendre, tu dormais encore j’imagine ? … »
Dis-je t’un ton sarcastique.
« Pas exactement non, j’avais … humm … à faire. Dis moi jeune dame, où va tu au milieu de la nuit ? »
« Je part pour Fuisserage, j’ai un mauvais pressentiment vis-à-vis de Furya »
« Furya ? Sophia tu veux dire »
« Oui enfin Furya était le nom qu’elle s’était donné après la mort de Mère »
« Oui je vois, j’ai eu aussi un pressentiment cette nuit … Et tu voudrais que je t’accompagne jusqu'à Fuisserage c’est bien cela ? »

Il avait le don de m’agasser, il savais très bien ce que je voulais, mais il posait quand même la question… Enfin c’est toujours mieux que de ne rien dire, j’avais un peu besoin de parler en ce moment.

« Je n’ai nul besoin de te répondre, et je n’ai nul besoin de ta réponse car je sais pertinemment que tu va venir avec moi » lui dis-je en le fixant dans ses yeux noirs.
« Très bien » rétorqua t’il en tournant la tête en direction du chemin sombre. « Mettons nous en route sans perdre un instant, je sais ce que tu ressent, et c’est le même sentiment que je jour de la mort d’Helena… »

Fuisserage était une petite citée forteresse, bastion de Kaldrass, qui se situait au Sud-Est du royaume d’Alidhan. La maison de père se trouvait au Nord-Est à l’extérieur du Royaume, par delà la plaine de Cyrosh, à environ 64 Lieues à vol d’oiseau d’après Sam. Il faudrait donc compté a peine moins de 90 Lieues à pied, à raison d’environ 18 Lieues par jour il nous faudrait 5 jours de marche … C’était trop long. Sam me dit alors que le moyen d’y arriver en moins de temps était de chevaucher. Je devais alors emprunter un cheval à Père, cela ne me réjouissais gère.

Me dirigeant alors en direction de l’écurie j’eu un petit pincement au cœur en pensant à Père, lui prendre un de ses chevaux sans même lui avoir dit au revoir… Sam j’envola pour étendre ses ailes avant que je lui fasse part de mes sentiments.

Arrivant à une dizaine de mètres de l’écurie je vis une lueur a travers une fenêtre. Pas très normal a cet heure ci … Un voleur de cheval ? Il ne manquait plus que ça …

Je sortis mon couteau et me ruas à l’intérieur, je fus alors étonnée d’y trouver Père, finissant d’atteler un cheval.

Me regardant il me dit avec un sourire
« Pile à l’heure, tout est près pour ton départ ma chérie »

Je restais bouche béée, comment diable pouvait il savoir ?

[...]